Le droit à la déconnexion

réponse à l'hyper-connexion ou cautère sur une jambe de bois?

Social: Proposé par éditeur actualisé le 09 sept. 2022

On associe trop souvent le droit à la déconnexion au télétravail et c'est, selon moi, une erreur d'interprétation.
Le concept du droit à la déconnexion existait bien avant le télétravail et répondait à la nécessité de mettre fin au harcèlement par les petits chefs de leurs subordonnés.

Avant le télétravail, il y avait :

  • Les courriels auxquels il fallait répondre d'urgence;
  • les SMS de relance ou de rappel;
  • les appels téléphoniques injonctifs du même ordre au sein de l'entreprise mais aussi provenant de l'extérieur, d'un client par exemple;
  • le fax, avant la généralisation du smartphone, qui permettait d'envoyer ou de recevoir des documents à toute heure du jour et de la nuit.

C'est ainsi que j'ai reçu par fax, il y a des années, un vendredi en fin de journée, de la part d'un client, un devis à remettre à la première heure le lundi suivant. Je n'en dis pas plus, c'est juste pour illustrer le fait que bien avant que le droit à la déconnexion ne fut même formulé, le manque de respect et l'impolitesse était déjà monnaie courante. Car, en considérant les autres comme corvéable à souhait et à merci, il ne s'agit de rien d'autre que d'impolitesse et d'irrespect, en fait un manque de savoir-vivre quand en entreprise il faut un minimum de savoir-faire relationnel professionnel.

L'apparente facilité de contact qu'ont permis les NTIC ne change rien à l'affaire et n'a fait que mettre en évidence voire d'accentuer la désorganisation de certains, qui tenteront de la reporter, de la projeter sur leur entourage professionnel afin de se défausser de leur incompétence, cause de leur lenteur de travail ou de leur procrastination.

Donc, plutôt que de prévoir des stages, des formations et je ne sais quoi d'autre, deux solutions s'offrent à l'entreprise:

  • Inculquer quelques notions de savoir-vivre à ces salariés perturbateurs, à l'origine de nombreux dysfonctionnements.
  • Organiser son éloignement, afin de bénéficier d'une ambiance de travail plus sereine et propice à de meilleurs résultats.

Quelles que soient ses qualités apparentes, ce jean-foutre nuit à l'entreprise et n'a d'autres intérêts que les siens.

La politesse comme la conscience professionnelle sont des valeurs sociales, aujourd'hui, méconnues, déconsidérées et délaissées au profit d'une forme de comportement égocentrique mais que, après plusieurs décennies, l'on tente de ressusciter sous forme d'un concept, pas vraiment nouveau, l'engagement à l'égard de l'entreprise qui, si j'en crois les spécialistes reprend ces anciennes valeurs remises aux goûts du jour.

Commentaire : Gardons à l'esprit que l'union fait la force et qu'en entreprise, l'addition d'individualités rivales n'est jamais aussi efficace que l'union de forces complémentaires.

Lectures complémentaires :

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